Le One Forest Summit de Libreville, les 1er et 2 mars 2023, avait pour objectif de placer le bassin forestier du Congo sous le feu des projecteurs.

L’objectif général du sommet était l’accélération de la préservation et de la gestion durable des forêts tropicales, qui constituent des réserves vitales de carbone et de biodiversité.

Côté français, l’ambition était de mettre en application l’Accord de Paris en proposant aux pays forestiers une plateforme de solutions scientifiques et économiques pour concilier protection des forêts et développement économique.

Côté gabonais et pays forestiers, l’enjeu était de donner des gages laissant entrevoir la possibilité d’une gestion durable réussie, pré-requis pour attirer de nouveaux types de financement.

Le One Forest Summit s’est tenu à Libreville sous l’égide de la France et du Gabon

Lors de la COP 27 de Charm el-Cheikh, Emmanuel Macron et Ali Bongo ont annoncé leur volonté de travailler ensemble à la constitution de “Partenariats pour la Conservation Positive” (PCP). Ces partenariats devraient conférer aux réserves vitales de carbone et de biodiversité un statut particulier au niveau international et proposeraient aux États qui les abritent des « contrats politiques et financiers » pour les aider à les préserver.

Donnant suite à cette initiative, le One Forest Summit de Libreville, les 1er et 2 mars 2023, avait pour objectif de placer le bassin forestier du Congo sous le feu des projecteurs.

S’appuyant sur les précédents One Planet Summit, cet événement a réuni des chefs d’États et de gouvernements, des dirigeants d’organisations internationales, des institutions financières, des représentants du secteur privé, des ONG internationales, des think tanks et des centres de recherche, des organisations de populations autochtones et la société civile. S’y sont retrouvés notamment le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’UNESCO, l’European Forest Institute, le World Resource Institute, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Conservation International, et le Fonds vert pour le climat.

One Forest Summit Gabon

Des ambitions diverses soutenues par un objectif commun de préservation et de gestion durable des écosystèmes tropicaux

L’objectif général du sommet était l’accélération de la préservation et de la gestion durable des forêts tropicales, qui constituent des réserves vitales de carbone et de biodiversité. Les forêts primaires, les mangroves et les tourbières font partie de ces écosystèmes essentiels à notre capacité à relever les défis posés par l’interdépendance entre changement climatique et perte de biodiversité dont nous avons présenté les mécanismes dans un précédent article

Accueillir ce sommet au Gabon est une évidence : 88% de son territoire est couvert par la forêt équatoriale, et le pays est devenu précurseur dans la protection de ses ressources naturelles en s’engageant à protéger un tiers de ses espaces naturels, terrestres et marins.

Côté français, l’ambition affichée du One Forest Summit n’était pas d’effectuer de nouvelles déclarations politiques mais de mettre en application l’Accord de Paris en proposant aux pays forestiers une plateforme de solutions scientifiques et économiques pour concilier protection des forêts et développement économique.

Côté gabonais et pays forestiers, l’enjeu était de donner des gages laissant entrevoir la possibilité d’une gestion durable réussie, pré-requis pour attirer de nouveaux types de financement.

L’adoption du “One Forest Vision”, un projet à 5 ans portant sur la recherche de nouvelles connaissances des mécanismes de séquestration de carbone et l’identification des réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité sur les trois bassins.

Des groupes miniers, de négoce de matières premières, des fonds d’investissements, se sont déjà positionnés sur des projets de reforestation, de R&D et d’infrastructures.

Le Plan de Libreville veut être un contrat politique et financier. Il invoque le temps de la rémunération des services rendus au reste du monde par les pays forestiers et trace quelques pistes.

L’initiative PCP propose de créer un mécanisme de rémunération des services rendus par les pays forestiers : les États engagés produiraient des «certificats biodiversité», qui pourraient être achetés par des États souverains ou des acteurs privés en tant que contribution positive à la protection de la nature”.

Les propositions s’articulent autour de la coopération scientifique, de nouvelles chaînes de valeur et de financements innovants

Les organisateurs avaient défini trois axes de travail pour l’événement, sur lesquels ils s’engageaient à aboutir à de nouveaux engagements et à des initiatives concrètes.

1. Faire progresser les connaissances et promouvoir la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers.

La mesure précise de la séquestration de carbone par les forêts est une des clés pour le développement de mécanismes de compensation financière. C’est pourquoi cette coopération scientifique est essentielle entre les trois grands bassins forestiers mondiaux : la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. 

Le résultat : l’adoption du “One Forest Vision”, un projet à 5 ans portant sur la recherche de nouvelles connaissance des mécanismes de séquestration de carbone et l’identification des réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité sur les trois bassins. La France, Conservation International et la Fondation Walton ont annoncé la création d’un premier investissement pour les contrats PCP de 100 millions d’euros.

2. Promouvoir les chaînes de valeur durables dans le secteur forestier.

Trouver un modèle économique adapté à la protection de la forêt est un enjeu crucial pour les pays forestiers. Le sommet visait à mettre en évidence des solutions concrètes pour organiser la transition des modèles de production vers la bioéconomie, axée sur la transformation locale, la traçabilité des produits et la juste rémunération des populations.

Le résultat : des groupes miniers, de négoce de matières premières, des fonds d’investissements, se sont déjà positionnés sur des projets de reforestation, de R&D et d’infrastructures. La liste des deals est jointe au Plan de Libreville.

3. Développer des sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.

Le One Forest Summit devait ouvrir la voie à des produits innovants de type “certificats biodiversité”, échanges dette-nature, obligations forestières ou encore paiement des services écosystémiques rendus par la forêt, et les crédits carbone à haute valeur environnementale.

L’événement prévoyait également un rapport sur les mécanismes existants, comme l’initiative REDD+ qui rémunère les pays, comme le Gabon, réduisant la déforestation ou augmentant la capacité de séquestration de leurs forêts.

Le résultat : le Plan de Libreville veut être un contrat politique et financier. Il invoque le temps de la rémunération des services rendus au reste du monde par les pays forestiers et trace quelques pistes. “En contrepartie de l’engagement des pays forestiers, la communauté internationale mettra à disposition plus de financements, mais aussi un mécanisme de rémunération des services rendus par la nature gardée intacte, dont la séquestration du carbone. Sur la base d’un suivi rigoureux de la mise en œuvre de ces engagements et de leurs résultats, l’initiative PCP propose de créer un mécanisme de rémunération des services rendus par les pays forestiers : les États engagés produiraient des «certificats biodiversité», qui pourraient être achetés par des États souverains ou des acteurs privés en tant que contribution positive à la protection de la nature”.

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Références

[1] Programme du One Forest Summit

[2] Présentation du One Forest Summit

[3] Le Plan de Libreville

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