La première priorité est de promouvoir la décarbonisation de l’industrie en évitant les fuites de carbone et d’assurer le succès de la taxe carbone aux frontières de l’Europe.

La théorie des clubs postule qu’un mécanisme de « clubs » est nécessaire pour surmonter la tendance au parasitisme dans les accords internationaux, c’est-à-dire le fait de profiter des avantages sans supporter une part équitable des coûts.

Quelles sont les origines du Club Climat et en quoi ce club soutient-il la décarbonation de l’industrie ?

Proposée par l’Allemagne en juin 2022, l’idée de créer un Club Climat s’est concrétisée par le lancement officiel d’un Club Climat du G7 en décembre 2022. La première priorité est de promouvoir la décarbonisation de l’industrie en évitant les fuites de carbone et d’assurer le succès de la taxe carbone aux frontières de l’Europe. L’Agence internationale de l’énergie et l’OCDE ont été désignées pour faciliter la création d’un secrétariat. Le Club Climat a été « pleinement » lancé lors de la COP 28. Le périmètre et les moyens d’intervention de ce nouvel organe de coopération internationale, censé faciliter le passage à l’action, n’ont pas été clairement définis. Toutefois, un plan de travail a été élaboré pour 2024, organisé autour des 3 piliers d’action du Climate Club. Les premiers éclairages seront partagés par la COP 29.

L’idée d’un club climatique trouve son origine dans la théorie des clubs. La théorie des clubs postule qu’un mécanisme de « clubs » est nécessaire pour surmonter la tendance au parasitisme dans les accords internationaux, c’est-à-dire le fait de profiter des avantages sans supporter une part équitable des coûts. En 2015, le lauréat du prix Nobel William Nordhaus a développé le concept dans le contexte de la politique environnementale, en proposant des clubs climatiques qui combinent des prix cibles du carbone et des sanctions commerciales. Au niveau politique, l’idée des clubs climatiques a trouvé des promoteurs au niveau du G20 (FMI et OCDE Tax Policy and Climate Change for the G20 Finance Ministers and Central Bank Governors, septembre 2021), en Europe (vote en faveur de la création de la première taxe carbone d’ajustement aux frontières, juin 2022), et au niveau du G7 (annonce d’un « Club Climat » ouvert et coopératif fournissant un élan crucial à l’action climatique internationale », juin 2022).

Dans un premier temps, le Climate Club s’attachera à libérer le potentiel de décarbonisation des secteurs industriels difficiles à abattre.

[Le Climate Club] favorisera l’efficacité, encouragera les initiatives existantes et évitera la duplication des efforts.

Quels sont les objectifs du Club Climat liés à la décarbonation ?

L’objectif du Club Climat, ouvert, coopératif et inclusif, est de soutenir la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris et des décisions qui en découlent. Il vise à soutenir l’accélération de l’action climatique et l’augmentation de l’ambition afin de parvenir à des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles au niveau mondial d’ici le milieu du siècle ou aux alentours de cette date. Il se concentrera particulièrement sur le secteur industriel, contribuant ainsi à soutenir la croissance verte et à traiter, entre autres, les fuites de carbone et d’autres risques possibles pour les efforts d’atténuation, tout en se conformant aux règles internationales. Dans un premier temps, le Club Climat s’attachera à libérer le potentiel de décarbonation des secteurs industriels les plus difficiles à décarboner. D’autres secteurs présentant un potentiel substantiel d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre pourront être inclus en fonction de ce qui aura été convenu.

Son objectif est de contribuer à renforcer l’action climatique au niveau mondial en facilitant la transition vers une production industrielle à émissions quasi nulles. À cette fin, le club climatique constituera un forum de discussion intergouvernemental de grande ambition et servira de cadre propice au renforcement de la coopération, à l’amélioration de la coordination et à une éventuelle action collective.

Le Club Climate repose sur trois piliers thématiques qui contribueront tous à son objectif global. Il favorisera l’efficacité, encouragera les initiatives existantes et évitera la duplication des efforts. Le Club Climat s’appuiera sur les initiatives existantes et les échanges de bonnes pratiques entre ses membres, ainsi que sur les travaux en cours des organisations et initiatives internationales pertinentes en rapport avec ses activités, et les complétera.

  • Pilier 1 : Promouvoir des politiques d’atténuation du changement climatique ambitieuses et transparentes.
  • Pilier 2 : Transformer les industries.
  • Pilier 3 : Stimuler la coopération et les partenariats internationaux en matière de climat.

La déclaration du G7 à Hiroshima entérinait la création du premier Club Climat.

La priorité annoncée en était de promouvoir la décarbonation de l’industrie en évitant les fuites de carbone et de faire en sorte que la taxe carbone aux frontières de l’Europe soit un succès. Ce nouvel objet économique et politique (en anglais) est analysé par le service de recherche du parlement Européen. Comme rappelé dans la déclaration du Groupe des 7 qui s’était tenu à Hiroshima le 21 mai, le Club se voulait

inclusif et ouvert et divergeait donc du concept développé en 2015 par William Nordhaus. L’Agence Internationale de l’Energie et l’OCDE avaient alors été désignées pour faciliter la création d’un secrétariat.

Lors du G7 2022, Olaf Scholz ralliait les pays membres du G7 à son projet de Club Climat.

Les réserves de pétrole des pays exportateurs représentent 80% des futures émissions de GES potentielles. La réticence de ces états à réduire les revenus tirés de son extraction met à mal les espoirs d’atteindre l’ambition de l’accord de paris sur le climat. Lors du G7 2022 présidé par le chancelier Allemand, les pays les plus riches ont fait un pas politique supplémentaire en avant pour soutenir la création d’un régime de contraintes et d’incitations visant à rallier les états exportateurs de pétrole à leur cause : réduire les émissions à la source (au puits).

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