Le Paulson Institute, “think and do tank” financier à suivre

Créé en 2011, le Paulson Institute se présente comme un “think and do tank” dédié à la promotion d’une relation États-Unis – Chine qui puisse contribuer au maintien de l’ordre au sein d’un monde en constante évolution. 

Son fondateur, Hank Paulson, décrit le Paulson Institute comme un groupe de réflexion et d’action non partisan, indépendant et financé par le secteur privé, qui n’est soutenu par ou lié à aucun gouvernement. L’Institut concentre son activité sur les relations sino-américaines, la considérant comme la relation bilatérale la plus importante au monde.

Le Paulson Institute avance des solutions fondées sur l’ouverture des marchés, la finance et la finance verte, le cœur de sa zone d’influence qu’il parvient à exercer sur ce pays continent.

Hank Paulson a passé 30 ans de sa carrière au sein de Goldman Sachs à développer la présence de la banque en Chine puis à la direction de l’entreprise en tant que PDG à partir de 1999. Il a également officié en tant que Secrétaire du Trésor sous l’administration Bush et a ainsi chapeauté la réponse nationale à la crise financière de 2008. 

Ex-président du conseil d’administration de The Nature Conservancy, Hank Paulson partage désormais son temps entre le “think and do tank” et ses autres engagements : il est président exécutif de TPG Rise Climate, la plateforme d’investissement climatique de la société de capital-investissement TPG, coprésident de l’Economic Strategy Group de l’Institut Aspen et coprésident du conseil consultatif du Bloomberg New Economy Forum. 

Le Paulson Institute propose des solutions à l’intersection de l’économie, des marchés financiers et de la protection de l’environnement. Son travail encourage les solutions fondées sur le marché pour garantir une croissance économique durable. Le think and do tank s’astreint ainsi à décoder l’économie politique chinoise, soutenir les solutions de marché pour lutter contre le changement climatique, s’associer aux marchés financiers pour implémenter des standards de finance verte et défendre les approches innovantes dédiées au financement d’une croissance à faible émission de carbone.  

Les débouchés des campagnes de l’Institut en termes d’ouverture de nouveaux marchés financiers « verts » sont majeurs. 

Aux côtés de The Nature Conservancy et du Cornell Atkinson Center for Sustainability, le Paulson Institute a notamment préparé le rapport Financing Nature, qui a probablement joué un rôle fondamental dans l’adoption de l’ambitieux Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal. Ce document prône en particulier le recours au marché pour financer l’atteinte des objectifs environnementaux mondiaux. Selon le rapport, le manque à financer de 700 milliards de dollars pour la conservation de la biodiversité pourrait être mobilisé en plaçant la valeur du capital naturel au cœur des modèles économiques et en mettant en œuvre un jeu de mécanismes financiers et de politiques publiques, inclus par la suite dans la convention de Kunming-Montréal. 

Responsable de 27 % du dioxyde de carbone mondial et d’un tiers des gaz à effet de serre de la planète, la Chine est un acteur crucial pour la réussite de la transition. La Banque Mondiale souligne dans son Country Climate and Development Report qu’il sera impossible d’atteindre les objectifs climatiques globaux sans une transition réussie de la Chine vers une économie à faibles émissions de carbone. La Chine estime par ailleurs que la réalisation de ses objectifs en matière d’économie verte coûtera jusqu’à 1000 milliards de dollars par an, mais le gouvernement n’est en mesure de couvrir que 15 % de ces coûts.  

Source : Rhodium Group

Dans le cadre de son activité de promotion de la finance verte en Chine, l’institut agit en tant que conseiller non-commercial du U.S. – China Green Fund, un partenariat public-privé initié en 2015 afin d’investir dans des technologies propres bas carbone et favoriser la coopération des deux pays en termes d’innovation verte. Le Paulson Institute relaie également les nombreux avancements de la finance verte en Chine, dont pour 2022 : 

• le lancement du premier fonds d’investissement dédié à la technologie zéro carbone par IDG Capital, 
• la publication par la région de Huzhou de la première feuille de route régionale pour le développement du financement de la transition, 
• l’émission du premier lot d’obligations vertes spécialisées dans l’économie marine par la bourse de Shenzhen, 
• l’émission du premier CMBS vert neutre en carbone par la Bourse de Shanghai et Pékin, 
• l’entrée en vigueur de la première directive chinoise en matière de reporting ESG pour les entreprises, 
• la publication des “China Green Bond Principles”, 
• l’entrée en vigueur à Shanghai de la première réglementation dédiée à la finance verte, les « Shanghai Pudong New Area Green Financial Development Regulations”, 
• l’introduction à Huzhou du premier cadre institutionnel pour un soutien financier régional à la conservation de la biodiversité, 
• l’émission de la première obligation verte neutre en carbone par Haitong Securities.

Le think tank du Paulson Institute, MacroPolo, est dédié à l’analyse du marché chinois à travers trois filtres : économie, technologie et politique. Macropolo a notamment créé le “New Energy Geopolitics Index” (NEGI), qui vise à analyser le tournant géopolitique lié à la transition énergétique.

Couvrant 25 pays sur la période 2011-2019, le NGEI fournit une note évaluant la potentielle influence géopolitique de chaque pays suite à la transition mondiale des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. L’index place d’ailleurs la Chine en bonne position sur sa matrice, dont les critères retenus sont la capacité du pays dans la chaîne de valeur des technologies climatiques ainsi que son indépendance des énergies fossiles.

La Chine est présentée comme le leader en termes de capacité de production, de ressources naturelles et d’exportations.

Le site web de Macropolo donne davantage d’informations (en anglais) sur le NEGI et la nouvelle géopolitique des nouvelles énergies. La Chine doit perdurer comme terre d’accueil des investissements étrangers.

Le programme de conservation se concentre sur trois domaines de conservation de la biodiversité prioritaires : 

1. les zones humides,  
2. les parcs nationaux, 
3. le commerce et l’investissement responsables. 

Cette initiative soutient la protection du littoral naturel chinois, travaille à façonner un nouveau modèle pour les zones protégées du pays et promeut la réduction de l’impact environnemental global des investissements chinois à l’étranger et de son commerce international de matières premières. 

Bénéficiant de l’expérience et des relations de son fondateur avec les dirigeants du plus grand pollueur du monde, le Paulson Institute est devenu un acteur influent et pro-américain du financement de la transition énergétique qui s’engouffre dans la brèche ouverte par une gouvernance internationale à bout de souffle. 

Chez Positivéco, nous percevons les nouvelles réglementations nationales et internationales en RSE comme des vecteurs de croissance positive.

Notre métier : améliorer la lisibilité de vos activités pour une meilleure valorisation.

Depuis 2009, nous accompagnons institutions financières, acteurs publics, et entreprises cotées et non cotées dans l’évaluation de leurs politiques RSE, la réalisation de leur reporting extra-financier et la mise en œuvre de leurs projets d’investissement climat et d’aide au développement.

Prenez rendez-vous aujourd’hui et découvrez comment répondre aux nouvelles exigences de transparence économique tout en servant le projet de votre entreprise.