Titulaire de la chaire Pauvreté et politiques publiques du collège de France, pionnière d’une approche empirique de la lutte contre l’extrême pauvreté, Esther Duflo est co-lauréate du prix Nobel d’économie 2019.  

Qui est Esther Duflo ? 

Après des études à l’ENS et à l’EHESS, Esther Duflo a soutenu sa Thèse ‘Trois essais sur l’économie du développement’ en 1999 au MIT, où elle est maintenant professeur de lutte contre la pauvreté et d’économie du développement. 

Titulaire de la chaire ‘Pauvreté et politiques publiques’ du collège de France, pionnière d’une approche empirique de la lutte contre l’extrême pauvreté, Esther Duflo est co-lauréate du prix Nobel d’économie 2019.  

Le 21 juin dernier, elle a été auditionnée par la commission des affaires étrangères. Elle y a déroulé son analyse des enjeux de financement auxquels font face les pays en développement dont les populations subissent de façon accrue et disproportionnée les effets des crises climatique, sanitaire et géopolitique globales, menaçant d’effacer les progrès tangibles des dernières décennies en matière de qualité de vie. 

Alors que s’est clos, le 23 juin, le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, comment, pouvons-nous, simples citoyens, évaluer la portée et les potentielles retombées de la feuille de route issue du sommet ? Nous proposons la grille de lecture dessinée par l’économiste spécialiste de la fabrique des politiques publiques lors de son intervention devant la commission quelques jours plus tôt.

Positivéco partage les idées de l'économiste Esther Duflo sur le financement compensatoire des pays en développement face aux effets des crises globales.

Esther Duflo identifie trois domaines d’intervention prioritaires pour lesquels la crise du Covid a récemment démontré le caractère inopérant de la solidarité internationale.

Quelles missions attribuer à une solidarité internationale renouvelée ? 

Esther Duflo identifie trois domaines d’intervention prioritaires pour lesquels la crise du Covid a récemment démontré le caractère inopérant de la solidarité internationale.

1. L’assurance.

    • Solution possible :

Offrir une assurance en cas de crise majeure (pandémie, climat) à des pays qui individuellement ne peuvent prétendre à aucun filet de sécurité en raison d’une solvabilité insuffisante.  

    • Pourquoi ?

Tous les pays ne peuvent s’offrir un quoi qu’il en coûte à 27 points de PIB. 

2. L’innovation dans la fabrique des politiques publiques

    • Solution possible :

Adopter une approche « bottom up », hors des silos actuels, et reconnaitre à l’innovation le caractère de bien public mondial, qu’il s’agisse de recherche fondamentale sur les médicaments ou le climat. 

    • Pourquoi ?

Edicter les politiques publiques locales depuis Paris ou Washington mène à une impasse.

3. La compensation pour les dommages liés au changement climatique induits par notre comportement en tant que citoyens des pays riches.

    • Solution possible :

Esther Duflo propose de chiffrer les pertes en vies humaines dues aux vagues de chaleur et exprimées en prix du carbone à 37 USD/t CO2, soit 500 milliards par an. 

    • Pourquoi ?

Ses calculs s’appuient notamment sur les travaux du Global Impact Lab (ANGLAIS) qui estiment à 73 vies humaines par 100.000 l’augmentation de la mortalité d’ici 2100 (dans les pays pauvres), uniquement due à la chaleur et sans tenir compte des autres manifestations physiques du changement climatique. En effet, chaque jour d’exposition à une température supérieure à 35°C est préjudiciable à la vie humaine. Cette surmortalité est équivalente à la mortalité induite par la totalité des maladies infectieuses aujourd’hui. 

Une solution serait de transformer les politiques publiques pour qu’elles soutiennent le passage à l’échelle d’innovations dont l’impact aura été mesuré selon une méthode scientifique rigoureuse. 

Comment collecter les 500 milliards de dollars par an nécessaires à la compensation du coût que font porter nos habitudes de consommation aux pays en développement ? 

Esther Duflo est partisane de trouver de l’argent frais. Elle insiste sur la nécessité de mettre en place un mécanisme de financement robuste afin de s’assurer de la tenue des engagements pris. 

Une taxation des plus hautes fortunes est peu probable même si cela permettrait d’atteindre les niveaux financiers requis. En revanche, réviser la fiscalité minimale internationale sur les multinationales de 15% à 18% voire à 20% rapporterait 300 milliards de dollars et 400 milliards de dollars respectivement. 

L’introduction d’une fiscalité sur le transport maritime, aujourd’hui non taxé, pourrait aisément ajouter 100 milliards de dollars par an. 

Une solution serait de transformer les politiques publiques pour qu’elles soutiennent le passage à l’échelle d’innovations dont l’impact aura été mesuré selon une méthode scientifique rigoureuse. 

Comment gérer efficacement ces sommes colossales ? 

Une solution serait de transformer les politiques publiques pour qu’elles soutiennent le passage à l’échelle d’innovations dont l’impact significatif pour les populations concernées aura été mesuré selon une méthode scientifique rigoureuse. 

Esther Duflo espère que les initiatives innovantes, telles que le Development Impact Fund aux Etats Unis, ou le fonds d’innovation de développement (FID) en France (15 M€ par an, 100 projets déposés dont les trois-quarts proviennent d’Afrique) servent d’exemple. 

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