L’objectif de neutralité climatique de l’Union Européenne implique de capter entre 300 et 500 millions de tonnes carbone d’origine industrielle d’ici à 2050. 

Le “carbon farming est l’incitation, pour le secteur agricole, à valoriser financièrement la séquestration naturelle du carbone par les sols. 

Dans une communication sur le concept novateur de cycle du carbone durable qui remonte à décembre 2021, la Commission européenne a étudié les actions visant à développer un modèle économique lié au stockage du carbone dans les sols agricoles, et à promouvoir une nouvelle chaîne de valeur industrielle pour le captage, le recyclage, le transport et le stockage durables du carbone. 

Rappelons que l’objectif de neutralité climatique de l’Union Européenne implique de capter entre 300 et 500 millions de tonnes carbone d’origine industrielle d’ici à 2050. 

Positivéco explains Carbon Farming and why the European Union considers it to be a major factor in achieving its goal of climate neutrality.

Selon le mécanisme du “carbon farming”, les gestionnaires de terres vendent sur les marchés volontaires de la compensation carbone les crédits carbone liés à leur stockage agricole, à des acheteurs souhaitant réduire l’empreinte carbone de leur propre chaîne de valeur. 

Le rapport de la Commission plaide pour la mise en place d’un modèle économique écologique récompensant l’adoption de meilleures pratiques de gestion des terres. 

La Commission estime que nombre de bonnes pratiques existantes de gestion des terres se traduisent par une meilleure séquestration du carbone et des avantages pour la biodiversité et peuvent être renforcées. Le rapport en cite plusieurs exemples : 

  • Les pratiques de boisement et reboisement qui respectent les principes écologiques favorables à la biodiversité,
  • L’agroforesterie et les formes d’agriculture mixte combinant une végétation ligneuse et des systèmes de production végétale ou animale,
  • L’utilisation de cultures dérobées, de cultures de couverture, de culture minimale et le renforcement des particularités topographiques, 
  • La conversion ciblée des terres cultivées en jachère ou des terres mises en jachère en prairies permanentes, 
  • La restauration des tourbières et des zones humides. 

Selon le mécanisme du “carbon farming”, les gestionnaires de terres vendent sur les marchés volontaires de la compensation carbone les crédits carbone liés à leur stockage agricole, à des acheteurs souhaitant réduire l’empreinte carbone de leur propre chaîne de valeur. 

Le secteur agricole et forestier est ainsi incité à renforcer les pratiques favorisant le stockage de carbone dans les sols agricoles. 

Cependant, pour que ce marché du carbone agricole soit développé à grande échelle, et porte ses effets, des obstacles doivent être levés. 

  • La rentabilité : la charge financière liée au coût des pratiques de stockage agricole et l’incertitude des recettes liées à la monétisation des crédits carbone, 
  • Le risque réputationnel associé au manque de confiance dans la fiabilité des normes sur les marchés volontaires du carbone  
  • La mise en œuvre concrète et sur le terrain des mécanismes de vérification rendue difficile par l’indisponibilité, la complexité et le coût de systèmes fiables de surveillance, de déclaration et de vérification, et 
  • La méconnaissance de ces mécanismes et des services de formation et de conseil insuffisamment adaptés. 

L’objectif est d’assurer un degré élevé de transparence, d’intégrité environnementale et de normalisation méthodologique pour éviter tout doute sur la qualité des crédits carbone issus du stockage agricole. 

La Commission affiche encore son ambition d’être pionnière dans la certification règlementaire des absorptions de carbone.  

Normalisation des méthodes et des contrôles, et adoption d’un cadre réglementaire 

Pour lever ces barrières, la Commission s’est donné pour feuille de route de normaliser les méthodes et les règles de surveillance, de déclaration et de vérification des gains ou des pertes liés à la séquestration du carbone et de favoriser l’adoption d’un cadre règlementaire pour la certification des absorptions de carbone.

L’objectif est d’assurer un degré élevé de transparence, d’intégrité environnementale et de normalisation méthodologique pour éviter tout doute sur la qualité des crédits carbone issus du stockage agricole.

La mise en place d’un cadre de certification permettrait alors d’identifier de manière transparente les solutions de stockage agricole du carbone qui éliminent sans ambiguïté et de manière durable le carbone de l’atmosphère. 

La Commission affiche encore son ambition d’être pionnière dans la certification règlementaire des absorptions de carbone. Elle souhaite anticiper et inspirer l’élaboration prévue, au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris, d’un cadre comptable solide et complet pour les marchés internationaux du carbone. 

Conclusion 

Le secteur agricole et forestier est un atout majeur pour atteindre l’objectif européen de neutralité climatique d’ici 2050 et assurer la sécurité alimentaire du continent.  

A la fois émetteur et capteur de gaz à effet de serre, le secteur s’apprête à faire l’objet d’une pression règlementaire croissante, d’une intégration aux systèmes de surveillance des émissions de GES de l’UE et d’une financiarisation supplémentaire de certaines pratiques agricoles. 

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