Cette Conférence des Parties est l’organe directeur de la Convention sur la diversité biologique, le premier traité international qui prenne en compte tous les aspects de la diversité biologique.
La COP 15 revêt une importance toute particulière compte tenu de l’érosion de la biodiversité actuelle qui ne cesse de s’accélérer.
Seuls des « changements en profondeur sur les plans économique, social, politique et technologique » pourront inverser la trajectoire actuelle.
La 15e Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, ou COP15, se tiendra finalement à Montréal du 5 au 17 décembre 2022.
Initialement prévu à Kunming en Chine et reporté à plusieurs reprises depuis deux ans en raison de la pandémie de Covid 19, ce rendez-vous capital pour la planète devrait aboutir à un cadre mondial de la biodiversité que certains espèrent aussi ambitieux que l’Accord de Paris pour le climat. Devant l’urgence, des mesures radicales s’imposent afin de stabiliser à horizon 2030 les facteurs responsables de l’aggravation de la perte de biodiversité et de « vivre en harmonie avec la nature d’ici à 2050 ».
Cette Conférence des Parties est l’organe directeur de la Convention sur la diversité biologique, le premier traité international qui prenne en compte tous les aspects de la diversité biologique, adopté le 5 juin 1992 lors du sommet de la Terre à Rio. Ses trois principaux objectifs sont :
1. La conservation de la diversité biologique
2. L’utilisation durable de ses composantes
3. Le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques
La COP sur la biodiversité est ainsi composée de tous les gouvernements qui ont ratifié ce traité, soit 195 Etats et l’Union Européenne. Il est à noter que les Etats-Unis ne l’ont pas ratifié en raison de dispositions régulant les droits de propriété intellectuelle d’industries productrices de biotechnologies et d’OGM. Cette conférence, qui a lieu tous les deux ans, est l’occasion de faire un bilan des avancées réalisées mais aussi de déterminer les priorités et les plans d’actions devant être appliqués à l’échelle mondiale.
L’évaluation mondiale de l’état de la biodiversité de 2019 appelle une réaction politique concertée.
La COP 15 revêt une importance toute particulière compte tenu de l’érosion de la biodiversité actuelle qui ne cesse de s’accélérer.
Le rapport de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform for Biodiversity and Ecosystem Services) publié en 2019 est en cela édifiant. Equivalent pour la biodiversité de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change, GIEC en français), cet organisme intergouvernemental indépendant créé en 2012 émet des conclusions sans appel. La biodiversité s’appauvrit plus rapidement que jamais dans l’histoire de l’humanité.
Le rapport de l’IPBES sert de base aux négociations de la COP 15 biodiversité. Il souligne notamment :
« La dégradation des terres a entraîné une réduction de la productivité agricole sur 23% de la surface terrestre, et des déficits de récolte d’une valeur comprise entre 235 et 577 milliards de dollars risquent de survenir chaque année par suite de la disparition de pollinisateurs. »
« Au total, 75% de la surface terrestre est altérée de manière significative, 66% des océans subissent des incidences cumulatives de plus en plus importantes et plus de 85% de la surface des zones humides ont disparu. »
Par ailleurs, l’IPBES insiste sur le fait que seuls des « changements en profondeur sur les plans économique, social, politique et technologique » pourront inverser la trajectoire actuelle.
« Le rapport de l’IPBES montre qu’en moyenne, un quart des espèces de vertébrés et de plantes figurant sur la liste rouge de l’UICN sont menacées d’extinction », selon Thomas Brooks, Responsable Scientifique de l’IUCN
(International Union for Conservation of Nature) et rédacteur en chef du rapport. La liste rouge de l’IUCN évalue le risque d’extinction des espèces et a été retenue comme indicateur de l’état de la biodiversité mondiale par les Nations Unies.
La COP 15 de décembre 2022 doit aboutir à l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité et permettre d’atteindre un état d’équilibre en 2050. Ces objectifs devront être transposés en stratégies et plans d’actions nationaux et envisager la mobilisation des ressources financières nécessaires à leur mise en œuvre.
Quelles ambitions spécifiques animeront cette COP15 ?
La COP 15 de décembre 2022, qui demeure sous la présidence de la Chine, est un évènement politique et diplomatique important qui doit aboutir à l’adoption d’un nouveau cadre mondial, « post 2020 », pour la biodiversité et permettre d’atteindre un état d’équilibre en 2050. Ces ambitions se traduiront notamment par des objectifs liés à la conservation, à l’utilisation durable et au partage des bénéfices tirés de la nature et de gestion des données sur les ressources génétiques. Ces objectifs devront être transposés en stratégies et plans d’actions nationaux et envisager la mobilisation des ressources financières nécessaires à leur mise en œuvre.
Le secteur privé s’organise déjà pour mesurer et rendre compte de ses impacts.
L’IPBES lancera début 2023 une vaste évaluation des impacts des principaux secteurs économiques sur la biodiversité et leur dépendance vis-à-vis des services rendus par nature. Les conclusions et les recommandations pour les décideurs seront communiquées fin 2025.
La Chine réussira-t-elle le tour de force diplomatique de finaliser cet accord dans les temps et d’ouvrir une voie au ralliement des Etats-Unis à cette cause ? Le décret présidentiel de Joe Biden du 22 avril 2022 sur le renforcement des forêts, des communautés et des économies locales de la nation semble davantage envisager la coopération internationale sous forme de clubs économiques.
Réponse les 5-17 décembre 2022 à Montréal.
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