Relance des marchés carbone à l’agenda de la COP Climat de Belém.

La COP 30 de Belém, dans la continuité de la feuille de route issue de la COP climat de Bakou, a situé l’accès aux financements au cœur des discussions.

Les questions techniques, telles que les modalités des approches coopératives et la relance des marchés du carbone de l’Article 6, et les questions financières de l’Article 9 relatives aux fonds « Adaptation » et « Perte et Dommage » faisaient partie des sujets à suivre.

La COP climat 2025 s’est achevée sur une déclaration décevante pour les observateurs. En effet, l’absence d’engagements sur la transition énergétique en dehors des énergies fossiles, illustre la difficulté à s’accorder et à déployer une feuille de route globale au niveau des états. Chacun fait valoir ses droits ou défend ses intérêts. En conséquence, l’effort des nations est reporté sur l’adaptation, notamment des populations les plus vulnérables. 435 millions de personnes seront dans l’extrême pauvreté en 2035 (Belém Declaration on Hunger, Poverty, and People-Centered Climate Action, 7 novembre 2025).

En parallèle, la relance des marchés du carbone est à l’œuvre. 90 pays d’Asie et d’Afrique, potentiellement émetteurs de crédits carbone, ont bénéficié d’un programme de sensibilisation aux mécanismes de l’Article 6 de l’Accord de Paris sur le climat et au prix du carbone. Pour être éclairé sur les opportunités et sur les risques de tels mécanismes pour votre entreprise, contactez-nous.

COP Climat 2024 : accord sur un objectif de 300 milliards de dollars de financement par an d’ici 2035

La 29e Conférence des Parties sur le climat de novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, avait pour objectif principal de trouver un accord sur un nouvel objectif collectif de financement climatique pour aider les pays en développement à financer leur lutte contre le changement climatique.

En effet, les 100 milliards de dollars par an que les pays développés s’étaient engagés en 2009 à mobiliser à partir de 2020 sont devenus insuffisants. En effet, les désormais connus et mesurés. Aligner les engagements de financement aux besoins était devenu nécessaire.

Les négociations de la COP Climat 2024 ont pu aboutir à des décisions financières liées au nouvel objectif collectif quantifié (NCQG).

Le nouvel objectif collectif est soutenu par la décision de tripler les sorties annuelles de quatre fonds onusiens dédiés au changement climatique.

Augmenter considérablement les ressources publiques des véhicules de financement internationaux

Afin d’atteindre le nouvel objectif collectif quantifié, les parties comptent sur la contribution croissante de fonds publics. Ainsi, l’article 16 du NCQG prévoit de tripler d’ici 2030 les sorties annuelles de quatre fonds onusiens dédiés à la lutte contre le changement climatique :

  • Mécanisme financier

Ce mécanisme a été créé pour soutenir les pays en développement et atteindre les objectifs du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris. Deux fonds internationaux servent d’entités opérationnelles au mécanisme financier : le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le Fonds Vert pour le Climat (FVC).

  • Le Fonds « Adaptation »

Le Fonds « Adaptation » finance des projets d’adaptation concrets dans les pays en développement vulnérables aux effets du changement climatique.

  • Fonds pour les pays les moins avancés

Ce fonds prend en compte les besoins spéciaux de 49 « pays moins avancés » (PMA) face au changement climatique. Le fonds pour les PMA soutient la préparation et la mise en œuvre des Programmes d’action nationaux pour l’adaptation (PANA). Les PANA recensent les besoins immédiats des PMA en matière d’adaptation au changement climatique.

  • Fonds spécial pour le changement climatique

Ce véhicule finance des projets liés à l’adaptation, au transfert de technologies et au renforcement des capacités, à l’énergie, aux transports, à l’industrie, à l’agriculture, à la sylviculture et à la gestion des déchets, ainsi qu’à la diversification de l’économie.

La finance climatique reste une goutte d’eau dans l’univers financier.

Poids limité de la finance climat dans l’univers financier global

Lors de la COP 29, le Comité Finance a présenté son évaluation bisannuelle des flux financiers liés au climat. Le rapport « Sixth Biennial Assessment and Overview of Climate Finance Flows » peut être consulté sur le site des Nations Unies.

Le rapport du Comité Finance met en évidence la place très modeste de la finance climatique dans le paysage financier global. En termes de flux, la finance climat dépasse à peine le montant des subventions accordées aux énergies fossiles (1.3 billion d’USD / 1.1 billion d’USD). De plus, les flux de la finance climatique croissent moins vite : 62.5% entre 2019/2020 et 2021/2022, contre 147% pour les subventions du secteur fossile. D’autre part, les obligations vertes ne représentent que 7% du marché obligataire en 2022. Ainsi, la finance climatique reste pour le moment une goutte d’eau dans l’univers financier.

Le Consensus des Emirats Arabes Unis a constaté l’inefficacité du processus de fixation des objectifs étatiques.

COP Climat 28 de Dubaï : accélérer la transition énergétique

En 2023, la COP Climat 2023 a été marquée par la publication du 1er bilan mondial (Global Stokestake en anglais) de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

La COP Climat 2023 s’est tenue dans un contexte de crises multiples et sous la présidence du Sultan Al Jaber, également à la tête de la société pétrolière nationale. La déclaration finale, le UAE Consensus (« Consensus des Emirats Arabes Unis ») a entériné le constat de l’inefficacité du processus de fixation des objectifs étatiques, ou contributions déterminées au niveau national (NDC) à progresser dans la lutte contre le réchauffement.

En même temps, la décision finale a enjoint les parties à s’auto-assigner un nouvel objectif collectif à 2035 : réduire de 60% les émissions globales de GES par rapport à 2019. Les nouvelles feuilles de routes nationales devaient être préparées pour 2025.

Enfin, la COP Climat de Dubaï peut être retenue pour avoir fait figurer la transition de notre système énergétique en dehors des combustibles fossiles parmi les efforts à réaliser pour délivrer les promesses de l’accord de Paris sur le Climat.

« Assurer la transition des énergies fossiles vers d’autres sources dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action durant cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 conformément aux données scientifiques. »  (nbp cma2023_L17_adv.pdf)

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