Cette année, la déclaration finale revêt un caractère particulier. Le G20 en quelque sorte formalise sa politique ESG.
Le forum s’élargit à l’Union africaine et potentiellement à d’autres partenaires régionaux entérinant la nécessité de mieux représenter une vision du monde multifocale.
La vision de la croissance économique mondiale continue de reposer sur le libre-échange mais elle doit aussi permettre aux pays du sud de monter dans la chaine de valeur.
En 2023, à l’issue de la présidence indienne, le G20 accueille l’Union Africaine parmi ses membres.
Cette année, à l’issue du sommet du G20 qui s’est tenu les 9 et 10 septembre à New Delhi sous la présidence indienne, la déclaration finale revêt un caractère particulier. Le G20 en quelque sorte formalise sa politique ESG. Voici les points-clés que nous avons retenus.
1. Réforme du multilatéralisme
Tout d’abord, le forum s’élargit à l’Union africaine et potentiellement à d’autres partenaires régionaux entérinant la nécessité de mieux représenter une vision du monde multifocale. La durabilité des pays du nord est étroitement liée à celle des pays du sud et la gouvernance mondiale doit être revue. Le fonctionnement des institutions financières multilatérales doit être réformé pour passer à l’échelle. Ce ne sont plus des milliards mais des milliers de milliards qui doivent être débloqués pour le développement. Le constat d’échec des ODD et la nécessité d’accélérer pour la prochaine décennie les efforts sont rappelés.
2. Croissance inclusive
La volonté de prendre en compte la perspective des pays en développement est tangible. La vision de la croissance économique mondiale continue de reposer sur le libre-échange. Mais elle doit aussi permettre aux pays du sud de monter dans la chaine de valeur. Se préparer au monde du travail demain doit permettre une potentielle redistribution des qualifications, une meilleure reconnaissance internationale de celles-ci et offrir un socle minimum de protection sociale à tous.
3. Transition écologique
Avec son nouveau Pacte de Développement Vert pour un Futur Durable, le G20 formalise sa politique environnementale et tente de concilier impératifs économiques divers et mise en oeuvre collective des grands accords internationaux. La mise en œuvre repose sur davantage de coopération dans tous les domaines. Les travaux en cours pour faire émerger les conditions requises à la décarbonation de la sidérurgie globalement sont un cas d’application d’envergure, réel et immédiat, qui pourrait marquer le premier succès de ce nouveau G20.
Le G20 formalise sa politique environnementale et tente de concilier impératifs économiques divers et mise en oeuvre collective des grands accords internationaux.
La pression liée au dépassement des limites planétaires apporte au G20 des défis concrets.
Une nouvelle limite planétaire, concernant les changements affectant l’eau, a été franchie en 2022, venant s’ajouter aux précédents dépassements et fait ainsi peser une sérieuse incertitude sur l’existence même de nos sociétés et sur les concepts de ‘croissance’ et de ‘prospérité’.
Credit: Azote for Stockholm Resilience Centre, based on analysis in Wang-Erlandsson et al 2022.
En 2022, nous nous demandions comment le G20, le forum de prédilection des dirigeants des 20 plus grandes nations et de l’UE, envisageait son rôle dans la recherche de solutions aux défis mondiaux des 30 ou 40 prochaines années. Nous nous interrogions également sur les changements de gouvernance à attendre de la présidence exercée pour la première fois par trois pays en développement successifs.
Comme nous l’avions envisagé, les priorités ont bougé, mues par les nouvelles perspectives introduites par les économies émergentes.
Depuis le 1er décembre 2022, pour la première fois, la troïka qui préside cette instance de coopération économique est formée par 3 pays en développement (l’Indonésie en 2022, l’Inde qui assume la présidence en 2023 et le Brésil qui prendra bientôt le relais). Une opportunité pour donner une nouvelle visibilité aux travaux sur des thématiques restées dans l’ombre ou attribuer un nouvel ordre de priorités aux enjeux sociétaux, plus prégnants dans les économies émergentes .
Portés par le travail des « sherpas », les enjeux tels que l’autonomisation des femmes, les infrastructures publiques numériques, le développement basé sur les technologies dans des domaines allant de la santé, de l’agriculture et de l’éducation au commerce à la cartographie des compétences ou à la culture et au tourisme, la finance climat, l’économie circulaire, la sécurité alimentaire mondiale, la sécurité énergétique, l’hydrogène vert, la réduction des risques de catastrophe et la résilience, la coopération du développement, la lutte contre la criminalité économique, et les réformes multilatérales, ont été des points clés de négociation en 2023.
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